Pour beaucoup d’entre nous, l’art est une source de plaisir. Pour Rachel Demetz, il a été une bouée de sauvetage. Atteinte de dépression chronique à l’âge de 18 ans, elle a décidé de s’inscrire à Serra i Abella, une petite école d’illustration à proximité de Barcelone. C’est là qu’elle a découvert des techniques combinant plusieurs médias.

« Je souffrais d’une grave dépression et j’ai survécu grâce à l’art », raconte-t-elle. « J’ai beaucoup peint étant enfant et je me suis essayée à la photographie dès l’adolescence. La combinaison des deux est essentielle dans mon travail. »

Rachel Demetz a connu très rapidement un succès commercial. À peine diplômée de l’école d’art, elle a décroché à sa grande surprise sa première commande de Costalamel, une marque de streetwear barcelonaise, et travaille en indépendante depuis cette époque.

Dans ses projets récents, Rachel Demetz mélange souvent des photographies trouvées et des peintures. Elle réalise des peintures à la main, puis les fusionne à l’aide de calques dans Adobe Photoshop.

« Je ne m’attendais pas du tout à ça », dit-elle. « Je n’ai jamais imaginé que je pourrais vivre de mon art, et je ne songeais pas sérieusement à devenir artiste. »

Pourtant, quatre ans plus tard, l’artiste de 25 ans reçoit régulièrement des commandes pour des pochettes d’album, des t-shirts et du marketing de mode, le plus souvent via son compte Instagram. Elle a également un portfolio complet d’œuvres personnelles, dans lesquelles elle explore la relation entre l’ombre et la lumière.

« Je suis très attirée par la lumière, mais je n’ai pas oublié la noirceur et les pensées négatives qui m’ont habitée », explique-t-elle. « Il faut vivre dans la lumière, pas seulement l’observer. J’aime la clarté que j’ai trouvée dans ma vie, mais je ne veux pas tourner le dos à mon côté sombre. Les deux doivent cohabiter. »

Le début de la pandémie de COVID-19 et le confinement imposé par le gouvernement ont été une période difficile pour Rachel Demetz. Nombre de projets ayant été mis en suspens, elle a fait une pause dans ses activités créatives (en partie pour se recentrer sur sa santé et prendre soin d’elle). « J’ai pris deux ou trois mois de vacances », raconte-t-elle. « Je n’ai pas dessiné du tout, j’en étais incapable. Je n’avais aucune motivation. »

Cette image de couverture d’album est inhabituelle pour Rachel Demetz, car elle utilise une photo originale (de sa meilleure amie). « J’aime qu’une peinture ressemble à une photographie, et inversement », explique-t-elle.

Tentant de dépeindre la réalité psychologique sous-jacente du monde, les œuvres de Rachel Demetz ont beaucoup en commun avec le travail des surréalistes. « Le regard est pour moi quelque chose de très personnel, car je suis quelqu’un d’introspectif », indique-t-elle. « J’aime créer des monstres pour montrer la personne que je vois vraiment, avec toutes ses imperfections. »
 

Cet automne, Rachel Demetz est retournée en studio pour travailler sur de nouveaux projets, mais aussi sur de plus anciens. Trois ans après avoir commencé à travailler sur un court métrage intitulé Ovo, elle va bientôt le mettre en ligne (sortie prévue le 20 décembre 2020).  

Récemment, Rachel Demetz a également participé à une Happy Hour CoCreate, un évènement en ligne récurrent qui réunit des musiciens et des artistes visuels. Rachel Demetz et l’artiste musicienne anglaise Nilüfer étaient les invitées de l’Happy Hour CoCreate de décembre.

Alors que Rachel Demetz utilise presque toujours des visages dans ses images, elle a tendance à déformer les yeux ou à les dissimuler. « Je me demande souvent combien une même personne a de visages », explique-t-elle. « On est différent selon qu’on est seul chez soi, face à des personnes qu’on ne connaît pas ou avec un groupe d’amis proches. C’est passionnant, parce que moi-même je ne sais pas qui je suis, et j’essaie de le découvrir grâce à l’art. »

« J’ai vécu une expérience très particulière en dessinant et en peignant pendant un concert de Nilüfer. J’ai l’habitude de peindre en écoutant de la musique, mais là c’était un concert en direct... J’ai senti que nous étions unies, que nous partagions le même état d’esprit et la même thématique de création. C’était vraiment très intéressant. »  

Rachel Demetz essaie depuis longtemps de dépasser les limites de l’ordinateur et espère collaborer avec davantage de musiciens à l’avenir.  « Je veux trouver le moyen de créer des œuvres interactives qui incluent de la musique…. Je veux aussi réaliser plus de courts métrages… incorporer de l’audiovisuel dans mon travail. J’aime l’idée de mélanger la peinture, la photographie et la vidéo », indique-t-elle. Je veux réfléchir à de nouveaux moyens d’exposer physiquement mes œuvres. »

Forte du succès rencontré par ses images mystérieuses et surréalistes, Rachel devrait connaître autant de réussite dans ses futurs projets.

Découvrez d’autres œuvres de Rachel Demetz sur son site portfolio. Et regardez cet enregistrement récent d’un Happy Hour CoCreate avec Rachel Demetz et la musicienne Nilüfer.

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