Charlie Davis a toujours su qu’il voulait être illustrateur.
 

Cet artiste de talent installé à Londres, à qui l’on doit la page de lancement d’Adobe Animate de cette année, imprègne chaque scène, que ce soit un café animé, un couple de cyclistes ou un lévrier bondissant dans un champ, d’une tonalité chaude incomparable, qui transforme l’ordinaire en illustration inoubliable. Des couleurs harmonieuses, un grain particulier et une utilisation experte de l’ombre et de la lumière sont devenues ses signatures.

Charlie Davis nous explique pourquoi le dessin a toujours été son mode de créativité préféré et nous raconte qu’il n’a jamais envisagé une autre carrière.

 

 

 

Qu’est-ce qui vous a incité en premier à faire carrière dans l’illustration ?

 

Je crois que chacun a sa propre histoire. En ce qui me concerne, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Dès mon plus jeune âge, c’était le seul domaine où j’étais le meilleur, donc ce choix s’est imposé de lui-même.

 

J’ai fait des études d’art dans le sud-ouest de l’Angleterre, plus précisément à Falmouth, dans les Cornouailles. C’était donc au bord de la mer que j’ai étudié l’illustration pendant quatre ans, et j’ai adoré me retrouver au milieu d’autres personnes qui essayaient toutes de faire la même chose. Cela favorisait une saine compétition, de chercher à s’améliorer et à se mesurer sans animosité avec des gens qui avaient tous le même désir de progresser et de devenir des illustrateurs et des artistes professionnels.

Et c’est précisément ce que vous êtes devenu. Avez-vous toujours exercé en tant qu’indépendant ?

 

Après l’école, j’ai cherché du travail à Londres et je suis devenu graphiste dans une agence. Nous faisions beaucoup de branding et de packaging, et j’ai eu l’occasion de travailler avec des marques assez connues, mais c’était une grande société de design, où j’avais plutôt été engagé en renfort, ce qui m’a permis de comprendre cet aspect du métier et le travail en agence. Au bout de cinq ou six ans, je me suis lancé dans l’illustration à temps plein, avec un agent, et mon rêve s’est réalisé. J’ai beaucoup de chance.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le dessin ?

 

Enfant, j’adorais les impressionnistes. J’ai toujours été influencé par Van Gogh. Mon travail n’a rien en commun avec le sien, et je ne peux même pas imaginer faire ce qu’il a fait, mais j’étais fasciné par la manière qu’il avait d’interpréter le monde réel, avec son propre regard, et de produire un résultat parfaitement unique à partir d’une scène ou d’un sujet réel.

 

Je pense que c’est ce qui rend l’illustration aussi formidable. Quelqu’un peut totalement s’approprier un objet ou un sujet. Comment le styliser ? Comment le rendre intéressant ? Je suis fasciné par l’originalité avec laquelle la main de l’homme peut façonner et exprimer un sujet.

Partez-vous généralement d’une photo ou d’un croquis, ou dessinez-vous de mémoire ?

 

Oui. Normalement, si je n’ai pas mes propres clichés, ou si le thème de départ n’est pas un endroit où je suis réellement allé, je m’appuie beaucoup sur des photos que je trouve ailleurs. À partir de là, je dessine très simplement le sujet, de manière assez vague, tout en cherchant à styliser les éléments. Il peut s’agir des nuages, ou de la forme d’une personne ou d’un animal. J’essaie ensuite d’accentuer ou de simplifier peu à peu les éléments, puis j’importe le dessin sur ma tablette, où je joue avec les couleurs et les textures.

Parlez-nous un peu de l’illustration que vous avez réalisée cette année pour la page de lancement d’Adobe Animate.

 

Je regardais des oiseaux et j’ai trouvé l’image de celui-ci, dont quelque chose dans la forme des ailes m’a paru extrêmement beau. J’ai donc cherché à le dessiner en insistant sur la simplicité et la fluidité des ailes. Je voulais aussi saisir cette sensation de mouvement, ce qui explique que j’ai ajouté cette trace d’élévation sous le ventre de l’oiseau, en essayant de capturer l’élégance de la nature, mais légèrement accentuée, avec des couleurs rehaussées, pour un résultat plus contemporain.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez vu la page de lancement apparaître pour la première fois ?

 

J’ai trouvé ça génial. Je jette toujours un coup d’œil à l’illustration lorsque j’ouvre une application Adobe, et je suis fasciné par le dessin en lui-même et par son auteur. Je suis vraiment très honoré de voir mon travail mis en valeur de la sorte.

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Pour avoir la chance d’être l’un d’eux l’année prochaine, envoyez-nous votre portfolio ou les coordonnées d’un ami.